La Réglementation Thermique française de la construction neuve

La Réglementation Thermique française, les normes de construction RT 2020

Nov

22

Blog Actualité

Les normes de construction RT 2020, ce qui change avec RT 2012

La Réglementation Thermique française de la construction neuve suit une logique incrémentale avec une augmentation régulière (tous les cinq ans) du niveau d’exigence requis pour atteindre d’ici 2020 (RT 2020) une réduction de 40% de la consommation d’énergie par rapport à la RT 2000.

Aujourd’hui, les normes qui définissent une maison passive sont appelées à devenir les normes européennes. Les critères spécifiques nécessaires ne dépassent pas certains niveaux de chauffage, d’étanchéité et de consommation d’énergie primaire. Pour aller encore plus loin, il existe des installations spécifique : Les éoliennes, les panneaux solaires, les pompes à chaleur, les puits canadiens, les toilettes sèches, la récupération de l’eau et les fours solaires ne sont que quelques exemples de solutions alternatives à nos systèmes existants.

À mesure que le climat change, le secteur de l’énergie évolue également. Diverses priorités sont actuellement envisagées à mesure que le secteur de l’énergie évolue, notamment la décarbonisation, la durabilité environnementale, l’accès à l’énergie, l’accessibilité économique et le développement économique. De même, la résilience au changement climatique et la sécurité énergétique doivent être considérées en parallèle afin de garantir que nous construisions un système énergétique dynamique, durable et sécurisé, adapté aux défis et aux opportunités futurs.

La RT 2020 est la régulation thermique qui sera applicable à toutes les nouvelles constructions à partir de 2020. La première réglementation thermique a été introduite en 1974. L’objectif était de réduire la consommation d’énergie des nouveaux bâtiments. L’objectif de la RT 2020 est de mettre en œuvre le concept « BEPOS » (bâtiments à énergie positive), conçu dans le cadre du plan de construction durable.

Ces futures réglementations sont des réglementations d’objectifs, elles laissent la liberté de conception tout en limitant la consommation d’énergie. Un bâtiment à énergie positive est un bâtiment qui produit plus d’énergie (électricité, chaleur) qu’il n’en utilise pour son fonctionnement. Cette différence de consommation est généralement considérée sur une période d’un an.

Si la période est très courte, on parle plutôt de construction autonome (l’électricité est facilement stockable sur plusieurs mois). C’est généralement un bâtiment passif très performant et hautement équipé des moyens de production d’énergie par rapport à ses besoins énergétiques. Les toits, les murs, même les fenêtres ou d’autres éléments (verrières ou balcons, murs, toit de garage ou remise, fondations, etc.) peuvent être utilisés pour accumuler et rendre la chaleur ou produire de l’électricité.

La future réglementation thermique 2020 (RT), actuellement en discussion, va induire un changement de paradigme majeur dans le secteur immobilier français. Les enjeux environnementaux sont en jeu car les bâtiments représentent 30 à 45% de la consommation énergétique des pays européens comme la France. La RT 2020 ira beaucoup plus loin que la RT 2012 actuelle en exigeant que les bâtiments consomment encore moins d’énergie. La France compte un milliard de mètres carrés de bâtiments commerciaux privés et publics, dont la moitié a plus de 35 ans. Ces bâtiments nécessiteront des rénovations importantes ce qui créera des débouchés considérables.

Ces bâtiments seront donc qualifiés car ils produiront plus d’énergie (chauffage, électricité etc.) qu’ils n’en consomment. La RT 2020 fait suite à la RT 2012. La RT 2012, conçue par le Grenelle Environement Forum, avait pour objectif de diviser par 3 la consommation énergétique des nouveaux bâtiments, soit un maximum de 50 kWh / m² par an, par le biais d’une optimisation du chauffage, de la climatisation, de l’éclairage, de la production d’eau chaude et de la ventilation.

RT 2020 et isolation

Pour produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme, une maison RT 2020 doit d’une part, tirer le meilleur parti des sources d’énergie gratuite et, d’autre part, minimiser ses besoins énergétiques. Cela inclut une meilleure isolation des enceintes du châssis et une gestion intelligente de l’énergie. La domotique a donc un rôle important à jouer.

RT 2020 et la maison passive

Une maison RT 2020 n’est rien de plus qu’une maison passive plus puissante. En effet, une maison passive est une maison qui ne consomme pas plus d’énergie qu’elle n’en produit. Une maison RT 2020 doit dépasser ses besoins énergétiques grâce à la production d’énergies renouvelables. Le surplus d’énergie peut être retourné au réseau public.

Une maison passive a un surinvestissement de 5% à 10% par rapport à une maison traditionnelle, selon Ademe Haute-Normandie. « Comme les coûts d’exploitation sont moins élevés, le surinvestissement est amorti bien avant la fin de l’occupation du bâtiment », déclare l’organisation.

RT 2020 et la maison positive

Un concept positif ou un bâtiment à énergie positive, est le concept auquel la RT 2020 s’aligne. Ces bâtiments consomment moins d’énergie qu’ils n’en produisent grâce à des solutions techniques (toitures, murs, fenêtres ou vérandas) permettant l’accumulation de chaleur et la production d’électricité. La nécessité d’éliminer les ponts thermiques (souvent faiblement isolés et généralement entre deux murs tels qu’un toit et un mur) au moyen d’une isolation, par exemple, ou de façades de structures détachées.

RT 2012

La réglementation thermique française (RT) a été développée et renforcée à plusieurs reprises. Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, la RT 2012 visait à réduire la consommation d’énergie primaire de 150 milliards de kWh (150 TWh) entre 2013 et 2020, et les émissions de CO2 (à savoir les gaz à effet de serre) de 13 à 35 millions de tonnes (dépendant de la méthode) sur la même période. RT 2012 est entré en vigueur le 1er juillet 2011 pour le secteur tertiaire et a été appliqué à partir du 1er janvier 2013 dans le secteur résidentiel.

La RT 2012 a établi des attentes de performance rigoureuses, exigeant que les bâtiments résidentiels et non résidentiels utilisent un maximum de 40-65 kWh / m² / par an, en fonction de la localité et de l’altitude du bâtiment. Le code est un code basé sur la performance qui exige que les projets montrent la conformité avec la consommation maximale d’énergie primaire appelée le coefficient « Cepmax ». C’est la consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire qui prend en compte les composants de l’enveloppe thermique et la plupart des systèmes consommateurs d’énergie, y compris les systèmes de CVC (chauffage-ventilation-climatisation), d’eau chaude, d’éclairage, de récupération de chaleur et auxiliaires.

La France a imposé des exigences en matière d’efficacité énergétique dans les bâtiments depuis 1955. La première norme fondée sur les performances a été mise en œuvre en 2005 après la publication des exigences de la directive EPBD (directive sur la performance énergétique des bâtiments) en 2002. La RT 2012 reflète les exigences de la refonte de l’EPBD, 40 % plus efficace que les bâtiments construits selon les règlements de 2005. En conséquence, le code inclut de nombreuses exigences dynamiques pour que ce cadre de performance soit atteint, y compris les exigences obligatoires en matière d’énergie renouvelable, la simulation informatique obligatoire, les essais d’étanchéité obligatoires dans les bâtiments résidentiels, les considérations de conception bio climatiques, des systèmes d’étiquetage et de certification bien établis et un objectif visant à construire des bâtiments à énergie positive d’ici 2020.

Bien que l’objectif de réduction de la consommation d’énergie primaire dans chaque nouveau bâtiment soit clairement indiqué dans le texte de la RT 2012, il n’en va pas de même pour les émissions de gaz à effet de serre. Bien que la réduction de la consommation d’énergie en soi contribue à réduire ces émissions, nous notons qu’il n’y a pas d’objectif maximum en matière d’émissions dans RT 2012, et aucune différence entre les différentes méthodes de chauffage.

RT 2012 et RT 2020 : quelle est la différence ?

La principale différence entre la RT 2012 et la RT 2020 réside dans les limites de dépenses énergétiques. Alors que la RT 2012 correspond à un plafond de 50 kWh / m² par an, à savoir la valeur moyenne du label de bâtiment basse consommation, la RT 2020 nécessite que la production d’énergie soit supérieure à la consommation. La dépense doit donc être inférieure à 0 kWh / m² par an.

La Réglementation thermique 2012 se concentrait fondamentalement sur les aspects thermiques et sur l’isolation du logement. La RT 2020 va plus loin après la production de l’énergie et l’impact environnemental du foyer à ses exigences. Les normes de la RT 2020 sur les artisans du bâtiment se tournent vers des matériaux plus écologiques dans le secteur de la construction et de l’isolation comme le bois, le chanvre, la ouate de cellulose, etc.

Entre la RT 2012 et la RT 2020, la RT 2015 devait normalement être appliquée. Mais suite à des retours d’expériences sur des exigences difficiles voire impossibles à atteindre, la RT 2012 a été maintenue, tout en subissant plusieurs modifications.

La RT 2020 redéfinira les normes de construction et de rénovation des projets immobiliers. La réglementation est en cours de rédaction mais finira par associer un objectif d’efficacité énergétique très élevé, notamment la diffusion de bâtiments à énergie positive, à des normes environnementales rigoureuses, en limitant les émissions de gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie du bâtiment.

Voir toutes les actualités Une question ? Cliquez ici.